Schule Saint Cyr/Frankreich: Nun bereits 8 Kinderkrebsfälle - Mobilfunkantennen vor dem Abriß
Quellen: Priartem, 18. März 2003, Marion Dupois, "Le Figaro" vom 10.03.2003 sowie 2 Artikel in der französischen Ärztezeitschrift "Quotidien du médecin" vom 10.03.2003
Bereits 8 verdächtige Kinderkrebsfälle anerkannt
Mobilfunkantennen auf französischer Schule Saint Cyr (bekannt aus Arte-Sendung: "Die Handy-Gefahr") sollen jetzt abgeschaltet und demontiert werden
Eltern, Bürger und Wissenschaftler fordern endlich offizielle Untersuchung der Krebshäufungen
Hintergründe, weitere Informationen zu diesem Thema:
http://www.elektrosmognews.de/news/saintcyr.htm
http://www.elektrosmognews.de/news/saintcyr2.htm
Das Thema Mobilfunk und Gesundheit wird auch in Frankreich von immer größeren Teilen der Bevölkerung und nun auch der Politik wahrgenommen.
Drastische Grenzwertsenkungen sind auch dort nicht mehr aufzuhalten, die Pariser Charta, die einen Präzedenzfall für ganz Frankreich und sicher auch Europa schaffen wird, steht kurz vor der Unterzeichnung. Die Strahlungsbelastung durch Mobilfunkantennen soll dadurch nicht mehr weiter ansteigen und an den am stärksten belasteten Stellen deutlich abgesenkt werden.
Ausgangspunkt der Diskussion in Frankreich waren Krebshäufungen in der französischen Schule Saint Cyr, die vor allem durch die Arte-Sendung "Die Handy-Gefahr" in Deutschland und Frankreich bekannt wurden. Auf dem Dach der Schule befinden sich mehrere Mobilfunkantennen, die im Verdacht stehen, wegen zu hoher elektromagnetischer Strahlung für mittlerweile 8 Kinderkrebsfälle verantwortlich zu sein. Nachdem 3 Kinder der Schule an einer seltenen Form von Gehirntumor erkrankt und gestorben waren, erhob sich bei den Eltern und der Bevölkerung ein Proteststurm, mittlerweile sind 8 verdächtige Kinderkrebsfälle in dem Gebiet anerkannt worden. Die französische Organisation Priartem berichtet von vielen weiteren Fällen normalerweise seltener Krebsarten, Depressionen, erhöhten Selbstmordraten und gehäuften Fehlgeburten.
"Le Figaro" berichtet, dass inzwischen einige verdächtige Fälle von Gerichten anerkannt wurden, so z.B. der Fall einer jungen Frau aus Lyon, die mehrere Fehlgeburten erlitten hat und deren Klage anerkannt wurde (Quelques dossiers sont toutefois pris un compte comme celui d'une jeune Lyonnaise, victime de plusieurs fausses couches, dont la plainte a été retenue).
Eltern, Bürger und kritische Wissenschaftler fordern seit 2 Jahren vehement epidemiologische Untersuchungen der Krebs- und Krankheitshäufungen und die sofortige Abschaltung der Mobilfunkantennen. Die französische Organisation Priartem berichtet heute, dass nun endlich erreicht wurde, dass die Mobilfunkbetreiber ihre Antennen auf dem Schuldach abschalten und demontieren werden.
Der französische Gesundheitsminister bezeichnete Mobilfunkantennen als ein "Problem der öffentlichen Gesundheit" und betonte, "Vorsorgen sei besser als Heilen":
Le constat ministériel est
le suivant : notre système de soins est un système curatif,
avec, sur 150 milliards d'euros de dépenses de santé, 147
milliards pour les soins et 3 milliards pour la prévention. Or,
« il tombe
sous le sens qu'il vaut mieux prévenir
que guérir », rappelle le ministre. OGM, antennes-relais,
dioxines, pollution, toxicomanie sont autant de «problèmes
de santé publique, tout au moins pour une grande partie, mais ils
ne sont pas bien pris en charge
car la santé publique n'a pas acquis ses lettres de noblesse»
Originalartikel in Französisch:
Le Figaro vom 10.03.2003:
Autor Muriel Frat
SANTÉ Des associations accusent
les émetteurs de téléphonie mobile de
provoquer notamment des cancers
Antennes-relais : Mattei face aux inquiétudes des riverains
Rien n'est réglé entre
les riverains des antennes-relais de téléphonie
mobile et les opérateurs.
A Paris, la crise, que l'on croyait en voie de
règlement, menace de reprendre
de plus belle, alors que les associations
opposées à l'implantation
anarchique des pylônes sont reçues aujourd'hui par
le cabinet du ministre de la Santé,
Jean-François Mattei. Elles réclament un
débat parlementaire sur une
affaire plus grave, à leurs yeux, que l'amiante
ou le sang contaminé.
La Ville de Paris souhaite que le
seuil d'exposition maximal du public soit
compris entre 1,2 et 2,5 volts par
mètre (v/m), un seuil très inférieur à la
fourchette de 41 à 58 v/m
fixée par le décret gouvernemental du 5 mai 2002.
(Photo A. Olszack/Le Figaro.).
Depuis quelques mois, dans la capitale,
les habitants inquiets ou victimes
de troubles qu'ils imputent à
la proximité d'antennes avaient mis leurs
espoirs dans la signature d'une
charte entre la mairie et les trois
opérateurs. La Ville souhaitait
voir figurer dans le document un seuil
d'exposition maximal du public compris
entre 1,2 et 2,5 volts par mètre
(v/m), très inférieur
à la fourchette de 41 à 58 v/m fixée par le décret
gouvernemental du 5 mai 2002. Mais,
après des semaines de discussion, les
négociations n'ont toujours
pas abouti.
«Il est impossible pour la
Mairie de Paris et les opérateurs de téléphonie
mobile d'inscrire dans une charte
un chiffre précis fixant un seuil
d'exposition aux ondes émises
par les antennes-relais, explique au Figaro le
porte-parole de l'Association française
des opérateurs de téléphonie mobile
(Afom). Nous n'avons pas de pouvoir
réglementaire. Si nous indiquions un
chiffre, nous serions dans l'illégalité
la plus complète, et la charte
pourrait être attaquée
devant le tribunal administratif ou le Conseil
d'Etat. Pour contourner cette difficulté,
nous allons déterminer avec la
ville, sur une base statistique,
le niveau d'exposition moyen actuel, et
nous assurer, chaque année,
par des mesures sur 600 lieux particulièrement
exposés qu'aucun site ne
dépasse ce niveau.»
Les adjoints au maire chargés
du dossier veulent croire que la discussion va
déboucher prochainement :
«Les choses avancent tranquillement, personne ne
remet en cause la nécessité
d'appliquer le principe de précaution, commente
prudemment Yves Contassot, adjoint
Vert chargé de l'environnement. Je pense
que la charte pourrait être
signée à la fin de la semaine.»
«On comprendrait mal qu'après
8 à 9 mois de discussion, un vote à
l'unanimité du conseil de
Paris en faveur de l'abaissement des seuils et une
série de signaux positifs,
certains points du document soient remis en
cause, lance Stéphen Kerckhove,
responsable de l'association Agir pour
l'environnement. Si le document
ne comportait pas de seuil d'exposition, les
actions de résistance des
riverains reprendraient, et le développement de la
téléphonie de troisième
génération UMTS, qui nécessite le doublement du
nombre d'antennes-relais, serait
compromis dans la capitale.»
Les réticences de Bouygues
Telecom, Orange et SFR sont compréhensibles.
L'expérience parisienne est
observée à la loupe en France et à l'étranger.
Fixer un seuil de 2,5 v/m, reviendrait
à créer un précédent dont les
riverains pourraient faire usage,
y compris devant la justice. Pour l'heure,
les opposants aux antennes sont,
dans la plupart des cas, désavoués par les
tribunaux. Ainsi le tribunal de
Nice, écartant «tout risque pour la santé»,
a-t-il annulé en janvier
les arrêtés municipaux de dix-sept villes des
Alpes-Maritimes et du Var interdisant
l'installation de pylônes. Les
particuliers qui saisissent la justice
obtiennent rarement gain de cause,
leurs plaintes étant le plus
souvent classée sans suite. Quelques dossiers
sont toutefois pris un compte comme
celui d'une jeune Lyonnaise, victime de
plusieurs fausses couches, dont
la plainte a été retenue. Un encouragement
pour cet habitant de Saint-Maur,
atteint d'un cancer de la gorge, qui vient
de déposer plainte à
Créteil.
Ces cas vont être évoqués
par les associations de défense des riverains,
Priartem et Agir pour l'environnement,
qui ont rendez-vous, cet après-midi,
au cabinet de Jean-François
Mattei. Avant de devenir ministre de la Santé,
celui-ci avait rédigé,
avec des parlementaires de tous bords, une
proposition de loi visant à
réglementer les antennes-relais. Fin janvier, il
a expliqué : «Aucune
expertise scientifique ne démontre le moindre risque
pour les personnes vivant à
proximité, mais le souci du gouvernement est un
souci de transparence, et s'il faut
modifier le décret de mai 2002, il sera
modifié.»
Les associations attendent notamment
des éclaircissements sur l'enquête
sanitaire menée à
Saint-Cyr-l'Ecole (Yvelines). L'affaire est tragique :
trois enfants sont décédés
dans le quartier de l'Epi-d'Or, deux dans le
groupe scolaire Ernest-Bizet, où
se trouvent quatre antennes, un dans une
autre école. D'autres enfants
ainsi que des adultes souffrent de maladies et
de troubles plus ou moins graves.
L'Institut de veille sanitaire (InVS) et
la Direction départementale
des affaires sanitaires et sociales ont diligenté une enquête,
dont les premières conclusions, qui viennent d'êtrerendues
publiques, ne satisfont pas les associations de parents d'élèves
:
«Huit cas suspects de cancers
chez l'enfant ont été retenus, mais toutes les
autres pathologies signalées
sont éliminées du fait de la diversité des cas
et du faible nombre recensé
pour chacun, déplore Hervé Nougier, au nom du
collectif d'associations de Saint-Cyr.
La DDASS et l'InVS acceptent de
pousser leurs investigations sur
l'air et l'eau mais affirment qu'ils n'ont
pas pour mission de réaliser
une étude sur le syndrome des micro-ondes
autour d'une antenne-relais. C'est
pourtant ce type d'étude que demandent
les associations et la mairie depuis
deux ans.»
Créée en novembre dernier,
l'Agence française de sécurité sanitaire
environnementale (AFSSE) a reçu
pour première mission de se pencher sur la
téléphonie mobile.
«Le problème, c'est que le professeur Zmirou, directeur
scientifique de l'Agence, est chargé
d'évaluer son propre rapport, souligne
Stéphen Kerckhove. Il serait
étonnant qu'il se déjuge.»
«Cette affaire de santé
publique est bien plus large que les précédentes,
affirme Janine Le Calvez, présidente
de Priartem, fer de lance du combat
pour la transparence. La population
concernée est beaucoup plus importante
que les victimes de l'amiante ou
du sang contaminé. Cela peut être chacun
d'entre nous. De nombreuses personnes
souffrent de cancers rares, de
dépressions nerveuses ; des
femmes font des fausses couches, des gens se
suicident, sans qu'aucune réponse
convaincante ne soit apportée. Nous
réclamons une loi permettant
de prendre en compte l'ensemble des facettes de
ce dossier. Celui-ci mérite
largement un débat parlementaire.»
1 638 zones «blanches» sur le territoire français
Ce n'est pas le moindre des paradoxes
: si les grandes agglomérations
regimbent devant la multiplication
des antennes-relais, les régions rurales
se plaignent de ne pas bénéficier
du service qu'elles apportent.
Actuellement, 95% de la population
a la possibilité de téléphoner grâce à
un
portable, affirment les opérateurs.
Mais 1 638 bourgs ne sont pas encore
couverts. Le projet «zones
blanches» devrait prochainement réduire le nombre
de villages privés de la
téléphonie mobile. Fin février, les départements
ont adressé aux opérateurs
une liste répertoriant les hameaux exclus, liste
dont le dépouillement devrait
être achevé au printemps. Après quoi, les
travaux d'installation de quelque
1 300 pylônes pourront commencer. Ce vaste
chantier devrait s'étaler
sur au moins une année. L'État et les
collectivités territoriales
participent au financement du projet. Ils ont
prévu d'allouer 88 millions
d'euros (la moitié pour l'État, la moitié pour
les collectivités) au déploiement
des pylônes.
L'Europe pourrait constituer une
source de financement complémentaire. En
effet, le commissaire européen
à la Politique régionale, Michel Barnier,
vient de confirmer au ministre français
de l'Aménagement du territoire,
Jean-Paul Delevoye, son «accord
sur la mobilisation des fonds structurels
européens afin de cofinancer
certaines infrastructures permettant l'accès à
la téléphonie mobile
et à l'Internet de régions» qui en sont dépourvues.
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Quotidien du médecin, 10. März 2003
Antennes-relais : 8 cas suspects de cancers à Saint-Cyr-l'Ecole
Huit cas suspects de cancers chez
l'enfant ont été retenus au terme de la
première étape d'une
enquête sanitaire diligentée, en novembre, dans le
quartier de l'Epi d'Or à
Saint-Cyr-l'Ecole (Yvelines), où sont implantées
des antennes de téléphonie
mobile sur une école.
Selon les associations, toutes les
autres pathologies signalées sont
éliminées «
du fait de la diversité des cas et du faible nombre recensé
».
Toutefois, rappellent-elles, «
la diversité des pathologies est la
caractéristique principale
du syndrome des micro-ondes », conséquence d'une
exposition à des champs électromagnétiques.
Les associations regrettent que la
direction départementale des Affaires
sanitaires et sociales (DDASS) et
l'Institut national de veille sanitaire
(InVS) refusent de réaliser
une enquête auprès de l'ensemble de la
population de Saint-Cyr-l'Ecole.
Selon elles, la DDASS et l'InVS affirment «
qu'ils n'ont pas pour mission de
réaliser une étude sur le syndrome des
micro-ondes autour d'une antenne-relais,
étude complexe qui relève d'équipes
de chercheurs ». C'est ce
type d'étude que la mairie et les associations de
parents d'élèves réclament
depuis deux ans.
Le maire de la ville, Philippe Lavaud
(UMP), qui a déjà interpellé le
ministre de la Santé, a indiqué
qu'il souhaitait que l'enquête soit étendue
« aux 1 000 personnes du secteur
et qu'on passe dans chaque foyer pour
relever les pathologies sous couvert
de la DDASS ». Le maire, comme les
associations, souhaite connaître
« l'étendue du problème » en s'en remettant
au préfet des Yvelines. Selon
lui, les données recueillies lors de la
première phase de l'enquête
sont « trop partielles et sont susceptibles de
nombreuses interprétations
».
http://www.quotimed.com
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Quotidien du médecin
10.März 2003
Santé publique : le projet de loi de programmation devrait être prêt en avril
Le chef de l'Etat annoncera personnellement,
à la fin du mois, le Plan
cancer du gouvernement. Deux mois
plus tard, le ministre de la Santé
présentera un projet de loi
de programmation en santé publique.
Le Plan cancer (Krebs) a pris du
retard « en raison du contexte international » mais
il est pratiquement prêt.
D'ultimes arbitrages sont attendus (« le Quotidien
» du 17 janvier).
Jacques Chirac, qui a fait de la
lutte contre le cancer l'un des « grands
chantiers » de son quinquennat,
le présentera lui-même à l'occasion de la
Semaine contre le cancer, du 24
au 30 mars. Il appartiendra ensuite aux
ministres de la Santé et
de la Recherche d'en préciser le contenu.
L'Agence nationale du cancer, indépendante
de l'INSERM, a pour mission
l'expertise, la recherche, l'observation,
l'évaluation et l'information du
public ; elle devrait être
l'un des éléments forts du dispositif, avec dans
les régions des « cancéropôles
» rassemblant ceux qui travaillent sur les
tumeurs malignes.
Le Plan d'orientation, qui implique
un calendrier et un financement, devrait
constituer l'ossature du modèle
de santé publique voulu par Jean-François
Mattei. « Cancer et santé
publique, ça va s'enchaîner », dit le ministre,
qui entend réussir là
où ses prédécesseurs se sont timidement aventurés,
en
ouvrant à la préparation
d'un projet de loi de programmation de santé
publique depuis septembre 2002.
Un système de santé
surtout curatif
==> Le constat ministériel
est le suivant : notre système de soins est un
système curatif, avec, sur
150 milliards d'euros de dépenses de santé, 147
milliards pour les soins et 3 milliards
pour la prévention. Or, « il tombe
sous le sens qu'il vaut mieux prévenir
que guérir », rappelle le ministre.
OGM, antennes-relais, dioxines,
pollution, toxicomanie sont autant de «
problèmes de santé
publique, tout au moins pour une grande partie, mais ils
ne sont pas bien pris en charge
car la santé publique n'a pas acquis ses
lettres de noblesse ».
Il suffit de voir vers quoi s'orientent
les moins bien classés du concours
de l'internat : ils optent pour
la médecine du travail et la santé publique.
En réalité, la formation
fait défaut. Les cadres hospitaliers vont à l'école
de Rennes et les autres sont le
plus souvent formés à l'étranger. Et puis,
la santé publique est l'incomprise
de l'administration, des gouvernants et
de l'opinion, qui a l'image d'ayatollahs
brandissant des ukases contre le
tabac, l'alcool et la voiture.
Au nom du mieux-être de chacun
et des comptes de la Sécu, également,
Jean-François Mattei souhaite
que cela change. A côté de la loi de
financement de la Sécurité
sociale orientée vers le curatif, il a le souci
de bâtir une loi de santé
publique.
Des propositions à discuter
sur Internet
Plus de 80 experts, dans le cadre
d'un Groupe technique national (« le
Quotidien » du 10 janvier),
ont sélectionné toutes les maladies présentant
un coefficient de risque. Ils ont
identifié 70 problèmes de santé
responsables de morbidité
et de mortalité évitables. Par exemple, la carence
en fer, la tuberculose, l'infection
à VIH, le tabagisme, les chutes de
personnes âgées, l'alcool,
le cancer, le suicide, les maladies
professionnelles, les affections
iatrogènes, les traumatismes routiers ou
encore la santé des adolescents.
Pour chacun de ces problèmes, un objectif a
été quantifié.
Pour le cancer du sein, cela donne « de 5 à 10 % de vie
gagnée » grâce
à la prévention et au dépistage, et un apport identique
est
obtenu par la coordination des soins,
de même qu'en recourant aux nouveaux
traitements, soit un gain de vie
globale de 15 à 30 %.
Dès cette semaine, les 500
pages du rapport du groupe d'experts peuvent être
consultées, de manière
interactive, sur le site Internet du ministère
(www.sante.gouv.fr), par les professionnels
concernés et les sociétés
savantes désireuses d'apporter
leur contribution.
En avril, le projet de loi devrait
être au point. Il mentionnera les outils
et les stratégies (éducation
à la santé, consultation de prévention, etc.)
applicables, pendant quatre ans,
à quelques problèmes de santé, retenus
parmi les 70 pathologies responsables
de morbidités et de mortalités
évitables. Un troisième
chapitre de la loi, qui comptera au total de 20 à 25
articles, portera sur la recherche
et la formation, avec la création d'un
Institut national de formation en
santé publique. Les DRASS, ou des
structures adaptées, seront
les chefs d'orchestre de la politique de santé
publique au niveau de la région,
à l'instar de ce que seront les futures
agences régionales de santé
(ARS) pour les soins préconisés par le chef de
l'Etat. A l'échelon national,
tous les quatre ans, députés et sénateurs, qui
disposent désormais d'un
office parlementaire d'évaluation des politiques de
santé, seront appelés
à vérifier que les objectifs de la nouvelle loi (à
laquelle sera annexé un rapport
sur les programmes prioritaires choisis) ont
été atteints.
Le ministre de la Santé espère
que tout sera prêt pour une présentation de
son texte, la future loi Mattei,
en conseil des ministres, dans la deuxième
quinzaine de mai, et une première
lecture au Parlement avant juillet. Quant
à la Conférence nationale
de la santé, elle pourrait connaître « quelques
ajustements à la marge ».
Philippe ROY